Il rencontre son plus redoutable
adversaire : le général Bonaparte (né le 15 août 1769), de deux ans son aîné, victorieux lors de la campagne d'Italie, qui allait franchir les Alpes noriques et se précipiter sur Vienne.
En 1797 il est envoyé pour arrêter la marche victorieuse de Bonaparte en Italie. Il engage avec lui sa première bataille sur les rives du Tagliamento, le 16 mars 1797, et lui oppose une
résistance vigoureuse. Peu de jours après, au combat livré sur le col de Larvis, le prince affronte la mort avec un courage héroïque, et ne cède devant Masséna qu'après les efforts les plus
opiniâtres.
Le général Bonaparte offre la paix à son rival par une lettre célèbre qui témoigne de son admiration pour le prince. Quelques mois après, la paix de Campo-Formio était signée.
Rentré en campagne en 1799, le prince Charles bat le général Jourdan à Osterach et à Stokach en Souabe : dans ce dernier combat, on le voit mettre pied à terre et charger lui-même à la tête de
ses grenadiers. Passé en Suisse, il fait assaut de manœuvres et d'audace avec Masséna. Il revient bloquer Philippsburg, et remporte, le 22 novembre 1798, la bataille d'Heingheim. Il est à
l'apogée de sa gloire lorsqu'il envahit la Suisse et vainc Masséna pendant la première bataille de Zurich, après quoi il rentre en Allemagne et repousse une fois de plus les Français au-delà du
Rhin.
À la fin de cette campagne, écœuré de voir ses plans militaires sans cesse contrariés par le conseil aulique, le 17 mars 1800 en désaccord avec la politique menée à Vienne, il cède le
commandement à son frère l'archiduc Jean-Baptiste, et se retire en Bohême.
Les victoires françaises le font bientôt rappeler au commandement de l'armée autrichienne, qui se trouvait alors désorganisée. Le général Moreau était à 30 lieues de Vienne. La bataille de
Hohenlinden oblige l'archiduc vaincu à demander l'armistice à Steyr, le 25 décembre, armistice suivi de la paix de Lunéville.
Sa popularité est cependant telle que la diète de Ratisbonne, réunie en 1802, propose d'ériger une statue en son honneur et de lui donner le titre de sauveur de la patrie, mais Charles refuse ces
preuves ostentatoires de reconnaissance.
Lors de la guerre de 1805, le prince Charles, qui s'était prononcé contre la guerre, et qui ne fut point consulté sur les plans de la campagne, reçut le commandement de l'armée réunie en Italie
sur l'Adige, qui devait être l'armée principale, mais les évènements font de l'Allemagne le théâtre principal des opérations, et les défaites successives sur le Danube, neutralisent le succès
obtenu par l'archiduc sur Masséna dans un combat désespéré à la bataille de Caldiero où il déploya toutes les ressources de son talent, et ramena intacte l'armée qui lui avait été confiée.
Après la Paix de Presbourg, il est nommé chef du conseil aulique de guerre et généralissime des armées (Generalfeldmarschal). Profitant de son prestige — il est le seul général s'étant montré
capable de battre les armées françaises — il lance des réformes de grande envergure qui remplacent les méthodes désuètes du XVIIIe siècle. Il profite de la paix pour commencer un travail de
réorganisation de l'armée, supprimant le service militaire à vie, instituant la conscription, interdisant les châtiments corporels, adoptant les tactiques françaises de combat. La nouvelle armée
est surprise, en pleine réorganisation, par la guerre de 1809.
L'archiduc Charles d'Autriche à la bataille d'Essling (21-22 mai 1809)
Les premiers succès sont neutralisés par les revers de la bataille d'Abensberg, Landshut et Eckmühl. Après l'évacuation de Vienne, ont lieu les terribles batailles d'Aspern-Essling et Wagram, à
l'issue desquelles les Autrichiens, bien que vaincus, infligent à l'empereur des Français une perte de plus de 50 000 hommes. Au combat sanglant d'Aspern, son courage est admirable : chaque fois
qu'il voyait ses soldats fléchir, il sautait à bas de son cheval, saisissait un drapeau et les ramenait au combat. Metternich convainc alors l'Empereur de signer la paix de Schönbrunn
La nouvelle armée autrichienne a montré qu'elle était un adversaire plus redoutable que l'ancienne, face à l'armée trop hétérogène de Napoléon. Elle ne succombe qu'après une lutte désespérée.
Cependant à la fin de la campagne, Charles, désavoué, renonce à toutes ses charges militaires. Sa dernière bataille est celle de Wagram.
Il vécut dans la retraite, emportant avec lui le renom d'un grand capitaine.
Comme son illustre rival Napoléon, il a retracé avec la plume les grandes choses qu'il avait exécutées avec l'épée, en consacrant une partie de ses loisirs à la composition de plusieurs ouvrages
militaires fort estimés. Le prince Charles qui, mandataire de l'Empereur des Français, avait conduit à l'autel sa nièce, la jeune archiduchesse Marie-Louise d'Autriche devenue l'épouse de
Napoléon, servit de guide et de protecteur au fils du grand homme qu'il avait combattu. Il entoura de soins et de conseils le duc de Reichstadt qui lui témoignait les sentiments d'une affection
toute filiale.
the meeting when his most formidable adversary: General Bonaparte (born August 15, 1769), two years her senior, victorious in the Italian campaign, which would cross the Alps and Noric rush to
Vienna.
In 1797 he was sent to arrest the victorious march of Bonaparte in Italy. He agrees with him his first battle on the banks of the Tagliamento, March 16, 1797, and contrasts it with a vigorous
resistance. A few days later, the battle fought on the neck of Larvis, Prince faces death with fortitude, and gives in Massena efforts after the most stubborn.
General Bonaparte offered peace to his rival by a famous letter that reflects his admiration for the prince. Some months later, the peace of Campo Formio was signed.
Returned to campaign in 1799, Prince Charles fights to General Jourdan and Osterach Stokach in Swabia: in this last fight, seen to dismount and load itself at the head of his grenadiers. Spent in
Switzerland, it is assault and daring maneuvers with Massena. He returned Philippsburg block, and wins, 22 November 1798, the Battle of Heingheim. It is at the height of his fame when he invaded
and defeated Massena Switzerland during the First Battle of Zurich, after which he returned to Germany and once again pushes the French beyond the Rhine.
At the end of this campaign, disgusted at seeing his military plans constantly thwarted by the Aulic Council, March 17, 1800 in disagreement with the policy in Vienna, he hands over command to
his brother the Archduke John the Baptist, and retired in Bohemia.
French victories soon do remember the command of the Austrian army, who was then disrupted. General Moreau was 30 miles from Vienna. The Battle of Hohenlinden forces defeated Archduke to request
an armistice in Steyr, December 25, armistice followed the Peace of Luneville.
Its popularity, however, as the Diet of Ratisbon, held in 1802, proposes to erect a statue in his honor and give him the title of savior of the country, but Charles refused these conspicuous
evidence of recognition.
During the War of 1805, Prince Charles, who had voted against the war, and who was not consulted on plans for the campaign, was given command of the army assembled in Italy on the Adige, which
was be the main army, but the events of Germany are the main theater of operations, and the successive defeats on the Danube, neutralize the success of the Archduke of Massena in a desperate
fight in the Battle of Caldiero where he displayed all the resources of his talent, and brought back intact the army which had been entrusted.
After the Peace of Pressburg, he was appointed head of council of war and courtly generalissimo of the forces (Generalfeldmarschal). Taking advantage of his prestige - it is the only general
having shown himself capable of beating the French armies - he launched major reforms that replace the outdated methods of the eighteenth century. He takes peace to begin a work of reorganizing
the army, abolishing the military service for life, establishing conscription, prohibiting corporal punishment, adopting the French tactical combat. The new army was surprised in the midst of
reorganization, for the war of 1809.
The Archduke Charles of Austria at the battle of Essling (21-22 May 1809)
The first successes are offset by setbacks in the battle of Abensberg, Landshut and Eckmühl. After the evacuation of Vienna, held the terrible battles of Aspern-Essling and Wagram, after which
the Austrians, though defeated, inflict upon the French Emperor a loss of more than 50,000 men. The bloody battle of Aspern, his courage is admirable whenever he saw his soldiers bend, he jumped
off his horse, grabbed a flag and brought them back into battle. Metternich then convinces the Emperor to sign the Peace of Schönbrunn
The new Austrian army showed that it was a more formidable adversary than the old, facing the army of Napoleon too heterogeneous. She succumbs after a desperate struggle. However at the end of
the campaign, Charles, disavowed, renounced all its warheads. His last battle was that of Wagram.
He lived in retirement, taking with him the reputation of a great captain.
Like his illustrious rival Napoleon, he traced with the pen the great things he had executed with the sword, devoting part of his leisure to the composition of several military works highly
esteemed. Prince Charles, agent of the French Emperor, led to the altar his niece, the young Archduchess Marie Louise of Austria, who married Napoleon, served as guide and protector to the son of
that great man it had fought. He surrounded it with care and counseling the Duke of Reichstadt, who showed him the feelings of filial affection.